J1 – lundi 4 mars. Les enfants sont ravis, la randonnée commence par du stop pour rejoindre le point de départ ! Célestin qui a bien observé les façons de faire, a fabriqué un joli panneau, avec l’espoir de voyager à l’arrière d’un pick-up… Rapidement un premier pick-up s’arrête et nous dépose à mi-chemin, nous pouvons tous monter dans l’habitacle. Puis un deuxième nous emmène à destination. Il y a toujours de la place à l’intérieur… le voyage tap-cul ce sera pour une prochaine fois !

Nous arrivons un peu tard au départ. Un peu tard au vu de la réglementation locale… Interdiction de commencer le sentier après 13h, car les randonneurs n’auraient pas le temps de rejoindre avant la nuit la zone de campement obligatoire. Tant pis, on tente et on se cogne contre le jeune garde à l’entrée du parc. Bien évidemment, il nous dit que nous ne pouvons pas y aller et qu’il vaut mieux que nous campions à l’entrée et entamions la rando le lendemain. « Camper derrière le panneau « interdiction de camper ? », « oui c’est ça », « !?! ». Florent se lance dans une longue session d’amadouage… « C’est vous le chef, on va suivre vos conseils, mais bon quand même, on à l’habitude de marcher, puis au vu de la météo des prochains jours et du vent qui s’annonce, nous avons intérêt à avancer aujourd’hui, mais c’est vous qui nous dites ce que l’on doit faire, mais quand même je suis guide de randonnée et je sais de quoi mes enfants sont capables, bon, mais on va suivre vos conseils… ». Au bout d’une demi-heure, il nous laisse enfin passer. Nous partons assez vite, au cas où il ait subitement des remords et parte à notre poursuite pour nous faire faire demi-tour…

Nous remontons la vallée, pâturages aux tons bruns et oranges, comme brûlés par le soleil, comme une fin d’été… Les vaches, leurs veaux et le taureau nous regardent passer sans bouger. Traversée de rivière. zones marécageuses enherbées, nous entrons dans la forêt pour arriver à la tombée de la nuit à la zone de campement. Just in time !

J2. Nous nous réveillons sous les géants et leurs glaciers. Le sentier pour remonter au col passe par des forêts peuplées d’êtres étranges… longues barbes et masques sur les troncs….

Puis c’est la pierre, partout, dessus, dessous. Le vent souffle sur nous et nous trouvons la neige arrivés en haut. Les enfants se lancent dans des glissades sous le soleil. Pause pique-nique. Le vent forcit, le ciel se couvre, il fait bien fraite tout a coup… Descendre se mettre à l’abri dans la forêt et continuer jusqu’à y camper.

J3. Petite escapade matinale pour aller voir lac d’altitude. Quelques icebergs échappés du glacier flottent tranquillement. Célestin tente les ricochets, Leïla fait son yoga…

Départ pour un autre col, plus haut, vue plongeante sur le lac cerro castillo d’un côté, bleu profond, vallée du village et pampa au loin, de l’autre. Cours de glaciologie pour les enfants : pourquoi il ne faut pas se balader sous les séracs… De l’autre côté, en bas d’une descente bien raide, un panneau met en garde les randonneurs :  » ne pas passer par fort vent « . Ça va, aujourd’hui, nous ne nous sommes pas envolés, juste fait un peu chahuter ! Nous remontons vers notre dernier campement caché dans la forêt. Des dizaines de tentes jaunes occupent les lieux ! Mais que se passe-t-il ? Un mariage forestier ? Une ZAD ? Non, les élèves d’une école de commerce états-unienne venue faire leur séjour survie en Patagonie ! Très gentils, ils ont juste oublié qu’ils n’étaient pas tout seuls et devaient partager cet espace ouvert à tous…

J4. Dernière petite côte ce matin, un aller-retour pour aller voir un dernier petit lac en altitude. Il fait gris, humide. Leïla s’énerve  » Pourquoi on monte si on sait qu’on ne va rien voir ??? « . Pourquoi les enfants posent-ils toujours les bonnes questions… auxquelles nous ne voulons pas répondre….

Descente finale, nous regagnons des degrés. Retour au village, au camping et à la douche chaude !

Le lendemain, jour de pluie, il a neigé sur les sentiers que nous avons parcourus ces derniers jours…

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